La Tronche au XIXème siècle, du Second Empire à l’affaire Dreyfus

 

(Archipal éd. , sept. 2010)

 

 

     Autour des années 1850, la région connaît d’importantes transformations économiques : arrivée du chemin de fer et désenclavement des zones les plus isolées, et surtout explosion de l’industrialisation. Une mutation s’opère dans la société tronchoise : les soucis quoti-diens des habitants, leurs aspirations et plus encore leurs mentalités évoluent brutalement. La seconde moitié du siècle est une préfiguration du XIXème, où l’on devine déjà l’amorce de notre pensée actuelle.

La guerre de 1870 affecte profondément les Tronchois malgré leur éloignement des combats et de l’occupation : jusqu’à la fin du siècle, l’humiliation de la défaite et la crainte d’un nouveau conflit restent ancrés dans les esprits.

Dans la seconde moitié du XIXème siècle, La Tronche est tiraillée entre le respect des anciennes traditions et l’attrait des récents progrès techniques. Avec détermination mais prudence, la commune : – se dote d’un éclairage public (à l’huile avant 1870, puis au gaz et enfin électrique après 1898) ; – obtient l’ouverture d’un bureau de poste (1895, après instauration d’une numérotation des habitations), l’installation des premières lignes téléphoniques (1888) et  du télégraphe (1896) ; – approuve le passage de deux lignes de tramway (Grenoble – Chapareillan et Gare de Grenoble – Croix de Montfleury en avril 1900).

Parallèlement, la mairie mène à bien quelques gros dossiers : gratuité des écoles primaires (1876) et création d’une maternelle (1899), ouverture de la route de Chartreuse (1874), alimentation en eau par des fontaines publiques (à partir de 1858), etc…