Anecdote n°1

 

Les archives de notre commune renferment des trésors de toutes sortes; on y trouve de savoureuses anecdotes sur la vie quotidienne des Tronchois.

Tout était noté, jour après jour: de véritables feuilletons, où les bagarres étaient souvent relatées, avec maints détails, dans une langue et avec une orthographe peu soucieuses de la grammaire !

 

Août 1791:Querelle à la Petite Tronche entre deux des peigneurs de chanvre qui jouaient aux cartes : la scène se passe  sous le toit dans un  «petit cabinet (= pièce) entouré de six planches»: 

Voici une partie du récit fait par un témoin qui déclare que :«ledit Bozonat a été poussé hors du cabinet et que ceux qui y sont restés dedans tenaient porte fermée en y employant leurs simples forces, que ledit Bozonat a pris un banc sur lequel on entrepose les quenouilles et qu’ayant ouvert la porte du susdit cabinet il a donné un coup dudit banc sur la tête de Joseph Thiévin, que le banc s’est mis en pièces et que de l’effet de ce coup la tête de Joseph Thiévin a ruisselé de sang, que ce coup a frappé  André Brotel s’est sauvé ou enfuit, que les deux frères Thiévin se sont alors jetté  sur André Bozonat et se sont pris aux cheveux, qu’à l’instant le nommé Jean Fauché cousin des Thiévin, étant entré avec ledit déposant, ils ont déployé toute leur force pour les séparer, ce qu’ayant réussi ils ont tous les quatre descendu à la rue, que le tumulte et le bruit  qu’a occasionné cette rixe ayant donné lieu à une assemblée tumultueuse, lui déposant (= lui, le témoin) descendant l’escalier le dernier des quatre  arrivé à la rue il a vu que lesdits Thiévin et Bozonat se tenaient par les cheveux couchés par terre et que la grouppée tumultueuse de voisins qui s’étaient assemblé  faisaient leurs efforts pour les séparer, à quoi étant parvenus André Bozonat  s’est retiré et les Thiévin sont allé dans la boutique qu’occupe leur mère, où le déposant a vu bassiner la plaie….. est tout ce qu’il a dit savoir.»