La Tronche au XVIIIème Siècle – Des métiers et des hommes

 

(Archipal éd. , nov. 2003)

     Le tome II, qui traite « des Métiers et des Hommes », évoque longuement les habitants de Saint-Ferjus et leur mode de vie.

Plus de la moitié des terres appartiennent à des propriétaires »forains » qui ne résident pas à St-Ferjus, mais tirent revenu des sols qu’ils y possèdent en les faisant travailler par des fermiers résidant pour la plupart dans les trois hameaux de Mont-Vinoux, du Gorget et de Chantemerle.

La moitié des habitants de Saint-Ferjus vit de l’agriculture, un tiers sont des artisans. Les niveaux de vie sont très disparates (on voit des cultivateurs s’enrichir comme des bourgeois et des familles de tisserands dépérir dans de minuscules logements insalubres), mais au total près de la moitié des familles vivent dans des conditions précaires.

Cependant, les temps changent : l’agriculture fait des progrès, les échanges s’accroissent, l’artisanat explose. C’est au 18e siècle que la Grande Rue prend corps avec ses trois hameaux (Petite et Grande Tronche, Péage), ses boutiques et son trafic.  La vie quotidienne s’améliore, mais les lourdes contraintes financières sont toujours présentes : cens pour la seigneurie, tailles et corvées pour le Roi, dîme pour l’Eglise. Les membres de la communauté supportent de plus en plus mal les taxes et les impôts, et un sentiment grandissant d’injustice affecte les relations sociales.